Les bébés communiquent bien mieux que nous le pensions

La littérature consacrée à l’étude des premières capacités cognitives et linguistiques chez l’enfant, affirme d’ouvrage en ouvrage l’impossibilité de l’existence d’une protocommunication chez l’enfant de moins de 1 an.

Le protocommunication est l’acquisition chez le bébé de l’aspect communicatif de l’acquisition du langage, essentiellement de l’attention conjointe, qui prépare les mécanismes de base du dialogue : l’alternance des tours de parole (quand le parent parle, le bébé se tait), la continuité (le bébé n’interrompt pas une interaction, il répond toujours au parent), la synchronie interactionnelle (par exemple si le parent sourit, le bébé sourit). Dans cet article, nous nous concentrerons sur la relation mère-enfant, car c’est la plus étudiée dans la littérature scientifique.

Des informations datées

Certaines pseudo connaissance ont été transmises d’ouvrages en ouvrages sans qu’elles soient vérifiées scientifiquement, par exemple :

  • Ce ne serait que vers le 9e mois que les bébés commenceraient à effectuer des échanges communicatifs intentionnels avec des adultes. Avant cet âge, ses mouvements seraient purement réflexes.

  • Ce ne serait seulement à partir du 12e mois qu’ils seraient capables de coordonner le mouvement d’extension du bras et de l’index pour signaler qu’ils veulent diriger l’attention de l’adulte ou qu’ils veulent que l’adulte lui atteigne un objet.

  • Ce ne serait qu’entre les 12-18 mois que ces actes de communication se diversifient.

En réalité, de nouvelles études démontrent le contraire. Traditionnellement, l’étude de la naissance de la parole chez l’enfant se centre sur l’analyse de l’interaction entre mère et enfant. Le modèle théorique universel dégagé de ces interactions met l’accent sur l’organisation de la communication à partir de l’association du regard et du geste entre l’enfant, un objet et l’adulte…

La suite est à lire sur: theconversation.com
Auteur: Yelly Hernandez, Docteur en Sciences du Langage, Laboratoire MoDyCo, Université Paris Cité