La centrale thermique Émile Huchet, à Saint-Avold (Moselle). – Wikimedia Commons/CC BY-SA 3.0/Jean-Marc Pascolo
La centrale thermique Émile Huchet, à Saint-Avold (Moselle). – Wikimedia Commons/CC BY-SA 3.0/Jean-Marc Pascolo
La France va se rabattre sur le charbon pour éviter le black-out, alors que l’approvisionnement électrique s’annonce très tendu cet hiver. C’est ce qu’a annoncé le gouvernement mercredi 5 janvier.
Problème, la loi Énergie et climat de 2019 a imposé aux centrales électriques un plafond d’émissions de CO2 à ne pas dépasser. Ce plafond, fixé par décret, était censé baisser jusqu’à aboutir à la fermeture de toutes les centrales à charbon françaises en 2022 — une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. La limite actuelle d’émissions équivaut à 700 heures de fonctionnement des deux dernières centrales à charbon encore en service, Saint-Avold (Moselle) et Cordemais (Loire-Atlantique). Pour contourner cet obstacle, le ministère de la Transition écologique a mis en consultation jusqu’au 20 janvier un projet de décret permettant de relever temporairement ce plafond à 1 000 heures entre le 1er janvier et le 28 février 2022.
Cette mesure « ne change pas le calendrier de fermeture des centrales à charbon », a toutefois indiqué le ministère à l’AFP. « Les centrales du Havre et de Gardanne ont déjà été fermées et celle de Saint-Avold fermera comme prévu au printemps 2022 », a-t-il encore précisé. La centrale de Cordemais, elle, devrait continuer de fonctionner jusqu’en 2024, le temps que l’EPR de Flamanville entre en service.
Cette décision intervient alors que le gestionnaire du réseau haute tension RTE a alerté le 30 décembre dernier sur un risque pour l’approvisionnement électrique cet hiver. « Le recours à des moyens “post marché” (interruption de grands consommateurs industriels, baisse de la tension sur les réseaux de distribution) serait probable en cas de vague de froid (de l’ordre de 4 °C en dessous des normales) ou de situation de très faible production éolienne sur la plaque européenne, et quasi certain si ces deux facteurs se combinent », a écrit le gestionnaire dans sa note envoyée à la presse.
Entre autres causes de cette pénurie, le grand nombre de réacteurs nucléaires actuellement à l’arrêt. « La disponibilité d’ensemble du parc se situe ainsi, depuis plusieurs semaines, en…
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Auteur: Reporterre