Assaillis de toutes parts, les chasseurs s’organisent autour d’une nouvelle stratégie d’acceptabilité sociale. Après avoir essayé de se faire passer pour des écologistes, ils tentent aujourd’hui de se faire la parole du monde rural comme s’ils en étaient les représentants. En surfant sur le concept d’agribashing popularisé par les médias mainstream, l’argument de la « ruralité » tombe à pic et se cache aujourd’hui derrière tous les fusils. Mais sur quoi repose cette posture ?
Photo d’entête : Photo Alain Jocard. AFP
Le Mouvement de la Ruralité, un parti à contre-sens de l’histoire
Dimanche 13 septembre dernier, c’était l’ouverture de la chasse. Une activité de « loisirs » qui a du plomb dans l’aile, fragilisée par les annonces du gouvernement de ces derniers jours d’interdire la chasse au gluau et la chasse à la tourterelle des bois au moins pour quelques temps.
Il y a tout juste un an, le parti Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT) décidait de se rebaptiser. Le Mouvement de la ruralité (LMR) était né ! Déjà à l’époque (1989), ce parti émergeait d’une contestation écologique, sous la pression des directives Européennes en faveur des oiseaux. Le choix d’un tel nom pour un collectif de chasseurs dénote une remarquable opération de communication.
En 2020, malgré le déclin de la biodiversité et les enjeux écologiques auxquels les territoires doivent faire face, rien n’a changé, si ce n’est le nom du parti. Il s’arc-boute et se replie de manière incompréhensible sur un discours anti-écologistes et poursuit sans relâche son écolobashing. Par ailleurs, ce mouvement se construit sur la haine « d’une élite urbaine qui dénigre et méprise le monde rural », assure son leader. De quoi surfer sur des divisions populaires pour gagner en pouvoir, à l’image des mouvements…
Auteur : Mr Mondialisation
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