Des dizaines de chauffeurs de taxi poursuivent ce vendredi 9 avril leur mouvement de protestation contre la décision de la mairie de Montpellier concernant l’interdiction qui leur est faite d’emprunter les voies de bus sur les portions de routes établies en mixte piste cyclable/voie routière. Interdiction qui a un impact fort sur leurs revenus.
On compte 217 artisans taxis sur la Métropole de Montpellier dont 132 à Montpellier. La mobilisation de ce 9 avril n’est donc pas anodine, puisque des dizaines de chauffeurs ont déambulé entre le rond-point du Zénith et le parvis de la mairie via le tunnel de la Comédie, entre 8h et 12h.
« Le refus qui nous est opposé concernant notre souhait de pouvoir circuler sur les voies de bus a des conséquences lourdes pour la profession ! », argumente un représentant local des fédérations d’artisans-taxi. « Deux grands axes qu’on emprunte très souvent sont concernés. L’avenue de Toulouse, que l’on met maintenant 30 minutes à descendre depuis la mise en place de la piste cyclable, contre dix avant. Et la route entre le rond-point Charles de Gaulle et Celleneuve, sur laquelle notre temps de trajet moyen a augmenté de 50% environ. Pour un particulier ça n’a l’air de rien, mais pour nous qui faisons le parcours plusieurs fois par jour, c’est énorme ! Et comme on se rémunère à la course, l’impact sur le porte-monnaie est énorme ! On est d’autant plus inquiets qu’on fait ces observations en pleine pandémie, avec une circulation réduite ! Qu’est ce que ça va donner quand la vie reprendra pleinement son cours ? »
Déjà mobilisés le vendredi 2 avril, les chauffeurs ont pu être reçus en fin de mâtinée en préfecture… pour qu’on leur apprenne que tout dépend de la mairie et que la situation semble coincée… Le maire Michaël Delafosse a quant à lui refusé -pour le moment, et arguant d’une situation imprévue alors même que la mobilisation du jour a été médiatiquement annoncée- de recevoir la délégation qui se tenait prête à l’arrivée de la manifestation.
Les artisans taxi de la métropole se donne donc rendez-vous vendredi prochain pour de nouvelles opérations en ville. « Ce sera toutes les semaines, jusqu’à ce qu’on nous propose une solution viable », tempête l’un d’eux sur le parvis de l’hôtel de ville.
Avec leur notoire capacité à paralyser une ville par le blocage de ces entrées stratégiques, les artisans-taxi vont-ils devenir une épine dans le pied de la nouvelle majorité…
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Auteur: Le Poing