Les cinq décrocheurs de portraits d'Emannuel Macron relaxés à Auch

C’est une première : cinq décrocheurs de portraits d’Emmanuel Macron ont été relaxés par le tribunal d’Auch (Gers), mardi 27 octobre, au nom de la liberté d’expression.

Les activistes avaient décroché et emmené des affiches présidentielles en juin puis juillet 2019, à l’appel du mouvement Action non violente COP21, pour alerter sur l’inaction climatique et sociale du gouvernement. Poursuivis pour vol en réunion, ils encouraient cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.

Lors de leur audience, le 13 octobre, la défense avait fait témoigner le climatologue du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) Christophe Cassou, ainsi que l’économiste Geneviève Azam. Ils avaient été longuement interrogés sur la réalité de l’urgence climatique et sur l’insuffisance des mesures politiques actuellement prises alors que les engagements des accords de Paris sur le climat sont inscrits dans la loi.

« Cette relaxe légitime notre action et donne du poids à notre message, s’est réjouie Caroline Boucher, une des militantes relaxées. Exiger de nos dirigeants qu’ils respectent leurs engagements et qu’ils protègent la population face au péril climatique, cela ne devrait conduire personne au tribunal ! Au contraire, c’est un acte citoyen ; chacun de nous, quelle que soit sa position dans la société, a le pouvoir d’agir pour le climat et la justice sociale. »

En septembre 2019, à Lyon, deux décrocheurs de portraits avaient été relaxés « au bénéfice de l’état de nécessité pour motif légitime », mais le ministère public avait fait appel. Ils avaient ensuite été condamnés en janvier 2020 à 250 euros d’amende.

Ce procès d’Auch était le 18e d’une série d’une trentaine d’audiences. Des militants jugés à Strasbourg et à Paris (en appel) attendent leurs délibérés prévus les 3 et 10 décembre. D’autres procès auront lieu dans les prochains mois à…

Auteur: Reporterre
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