Les clés pour comprendre la COP 26

Sécheresse et famine à Madagascar, crues torrentielles en Allemagne ou en Inde, mégafeux en Amérique du Nord, en Turquie, en Grèce… Ces derniers mois, une cascade de catastrophes climatiques s’est abattue sur la Terre. Le changement climatique, toujours plus palpable pour les sociétés humaines, s’est radicalisé.

Lors de la COP26, du 1ᵉʳ au 12 novembre, 192 parties se réuniront à Glasgow, en Écosse. Leur mission, selon les mots d’António Guterres, secrétaire général de l’ONU : s’accorder pour lutter contre cette « menace existentielle pour la planète et nos vies ». Alors, qu’attendre de ce sommet international pour le climat, le premier depuis 2019 et le début de la pandémie mondiale de Covid-19 ?

  • 1 – Renforcer l’ambition et l’action

« Paris a promis, Glasgow doit concrétiser », répète à l’envi Alok Sharma, président britannique de la COP26. En ratifiant l’Accord de Paris en 2015, les États s’étaient engagés à contenir le réchauffement climatique « nettement en dessous des 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels ». Les différents rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) parus depuis ont clairement démontré qu’au-delà de 1,5 °C, des conséquences incommensurables étaient à prévoir : vagues de chaleur sans fin, nombreuses extinctions d’espèces, déstabilisation irréversible des calottes polaires… Ce sont des pans entiers de la planète qui vont devenir inhabitables sous le feu de nos émissions de gaz à effet de serre. Pour limiter les dégâts, les États doivent déposer des « contributions déterminées au niveau national » (NDC) tous les cinq ans, à chaque fois plus ambitieuses. La COP26, repoussée d’un an à cause de la pandémie de Covid-19, marque la fin du premier cycle.

Mais malgré l’urgence et le monde apocalyptique qui se profile, les États ne sont toujours pas en phase avec les objectifs qu’ils s’étaient fixés. Les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître, excepté en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19 (- 5,4 %). Les engagements des pays, pris pour 2030, sont insuffisants. Ils mènent la planète vers un réchauffement climatique de 2,7 °C à la fin du siècle, prévient le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) dans son bilan annuel de l’action climatique, publié mardi 26 octobre. « Un aller simple vers le désastre », a commenté António Guterres.

Des objectifs « vagues, souvent incomplets »

Parmi les plans soumis,…

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Auteur: Alexandre-Reza Kokabi (Reporterre) Reporterre