Le 30 mai 2024, Eric Woerth, alors député de l’Oise, remet à Emmanuel Macron un rapport intitulé « Décentralisation : Le temps de la confiance » dans lequel il propose de « Relancer le processus de création de communes nouvelles ». Un bilan de cette politique de fusions de communes semble nécessaire alors que celle-ci fait aussi l’objet d’un « Comité de réflexion sur les communes nouvelles pour amplifier le mouvement » lancé par l’Association des Maires de France en avril 2024 et que certaines fusions font particulièrement parler d’elles, comme récemment Pierrefitte et Saint-Denis.
En France, la nécessité de diminuer le nombre de communes est une idée (discutable) ancienne et répétée à plusieurs reprises. Cela se traduit, depuis 2012, par la fusion d’environ 2 600 communes (qu’on peut appeler « historiques » ou « fusionnantes ») en un peu plus de 800 communes nouvelles. Ce statut a été créé en 2010 et a été modifié à plusieurs reprises. De nombreuses thématiques sont à traiter pour faire le bilan de ce mouvement de fusions : économiques, politiques, sociales, budgétaires, d’aménagement du territoire, etc. Un point mériterait sans doute de ne pas être négligé : la question du genre des maires. Les statistiques publiques parlent de « sexe » mais nous préférons ici le terme de genre puisque nous nous intéressons aux constructions sociales, le genre étant défini par l’Organisation mondiale de la santé comme « les rôles, comportements, activités, fonctions et chances qu’une société, selon la représentation qu’elle s’en fait, considère comme adéquats pour les hommes et les femmes ».
Différentes lois (et en particulier celle du 6 juin 2000) favorisent la parité en politique en France et le nombre de femmes élues a connu une augmentation ces dernières décennies passant de 17 % à 42 % d’élues aux élections municipales entre 1989 et 2020, même si…
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Auteur: Gabriel Bideau, Géographe, Université Paris Cité