Les complaisances de Sarkozy

Revoilà Nicolas Sarkozy. Entre instructions judiciaires et procès, l’ex-idole de la droite NAP (Neuilly-Auteuil-Passy) publie ces jours-ci, chez Fayard, le troisième tome de ses souvenirs. Le Temps des combats couvre les années 2009 à 2011, soit le cœur de son quinquennat, dont le bilan est avantageusement revisité. Des pages sur la Russie font déjà polémique : alors qu’un fonds souverain et une compagnie d’assurances russes l’ont grassement rémunéré en 2018 et 2019, l’ex-président plaide contre l’intégration de l’Ukraine dans l’UE et l’Otan, et pour « entériner l’état de fait actuel » en Crimée. Des positions proches du Rassemblement national. D’ailleurs, s’il considère qu’une alliance entre la droite et le RN « serait une erreur », ce n’est pas en raison de « la supposée appartenance de Marine Le Pen à l’extrême droite ». C’est, à ses yeux, « une caricature trop facile ». « Je ne crois pas bien sûr aux anathèmes ou aux leçons de morale », confie-t-il au Fig Mag (18 août). « Trop de choses nous séparent d’elle », lâche-t-il succinctement citant notamment « son idée de l’Europe » ou « son programme économique ». Dans le livre, il critique son « manque de culture » et « l’excès de ses convictions » mais se montre bien plus tendre avec elle qu’avec François Bayrou, notant que la fille de Jean-Marie Le Pen a « beaucoup progressé, connaît mieux ses dossiers et sait les exposer avec davantage de force et de modération ». Des compliments qu’il justifie par une détestation de « sa diabolisation » et qui, curieusement, scandalisent moins que sa complaisance envers Vladimir Poutine.

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Auteur: Politis