En début de semaine, la presse locale relatait l’évasion le week-end dernier de dix personnes du centre de rétention administrative de Sète. Deux rapports, l’un du contrôleur général des lieux de privation de libertés, l’autre d’un ensemble d’associations œuvrant pour les exilés et migrants, dressent des constats alarmants quant aux conditions de vie des personnes dans ces centres
On l’apprenait ce lundi 13 mai dans la presse : dans la nuit du 10 au 11 mai, dix personnes se sont évadées du centre de rétention administrative (CRA) de Sète, deux d’entre elles ont depuis été arrêtées par la police. En juin 2023, huit personnes s’étaient déjà échappées de ce lieu de privation de liberté utilisé pour retenir les étrangers auxquels l’administration ne reconnaît pas le droit de séjourner sur le territoire français et a décidé de procéder à leur éloignement forcé.
Auraient-ils fui des conditions de détention désastreuses ? En tout cas, deux rapports font état de diverses problématiques au centre de rétention administratives de Sète. L’un, du contrôleur général des lieux de privations des libertés, publié en juin 2023 sans avoir fait de bruit, parle de “conditions de prise en charge gravement attentatoires à la dignité et aux droits fondamentaux” à propos des CRA de Lyon, Mesnil-Amelot, Metz et Sète. L’autre, publié fin avril par différentes associations comme La Cimade, France terre d’asile ou Forum Réfugiés, évoque des pannes d’eau chaude et des absences de chauffage. Le Poing avait déjà chroniqué les conditions de vie des personnes retenus dans cet établissement. (Voir ci-dessous).
Des logements délabrés et sans intimité
Dans son rapport de juin 2023, le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) souligne à propos du CRA de Sète que “les hébergements y sont, comme ailleurs, inadaptés ou sous-dimensionnés, anxiogènes,…
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Auteur: Elian Barascud