Les coupures d'électricité pour impayé ont bondi de 10 % en 2022

Le bouclier tarifaire et les chèques énergie n’auront pas suffi. En 2022, le nombre d’interventions pour factures d’électricité impayées a augmenté de 10 %. Celui-ci s’élève désormais à 863 000. « La crise de l’énergie actuelle nous interroge sur les dispositifs de protection à long terme des consommateurs les plus fragiles, a déclaré le médiateur de l’énergie, Olivier Challan Belval, dans un communiqué publié le 30 mars. Elle doit nous inciter à faire un effort exceptionnel en faveur des travaux de rénovation énergétique des logements. »

Parmi les interventions menées en 2022, 610 000 concernaient des « réductions de puissance, qui sont moins pénalisantes pour les consommateurs concernés ». En clair, celles-ci assurent un service minimum, permettant d’allumer les lumières, de faire tourner le réfrigérateur ou encore de recharger son téléphone. Elles ont bondi de 36 % en l’espace d’une année.

Le « droit à une alimentation minimale en électricité »

Les coupures totales d’électricité ont, elles, diminué de 38 %, avec 157 000 interventions recensées en 2022 contre 254 000 en 2021. « Cette évolution est principalement due au fait que quelques fournisseurs, notamment EDF, ont décidé de procéder à des réductions de puissance en cas d’impayé plutôt qu’à des coupures d’électricité. »

Depuis le 26 février, un décret oblige désormais ceux-ci à fournir une alimentation minimale pendant au moins soixante jours avant de couper le courant, pour les ménages bénéficiaires du chèque énergie et du fonds de solidarité logement. En d’autres termes, la fin de la trêve hivernale, le 1er avril, ne pourra plus être synonyme de coupure immédiate de l’électricité pour les locataires en difficulté.

Olivier Challan Belval appelle toutefois à aller plus loin dans la protection des consommateurs, en instaurant « un droit à une alimentation minimale en électricité pour tous, tout au long de l’année ».

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Auteur: Reporterre