« Ce n’était pas à nous d’être sur le banc des accusés, mais à l’État pour inaction climatique ! » Le 16 septembre, les huit militants des Jardins à défendre d’Aubervilliers, dont nous vous avions raconté le procès le 2 septembre, ont été relaxés. « Nous sommes très heureux », a réagi Yun, l’un des prévenus, auprès de Reporterre. Cette décision, venue mettre un point final à plus de sept mois de procédure, a toutefois légèrement été entachée par la condamnation d’un militant à une amende de 250 euros avec sursis pour refus de se soumettre à des relevés signalétiques.
RELAX(E) pour les 8 militant-es de la JAD ✊
Non, les travaux d’Aubervilliers ne sont pas d’utilité publique !
Ce n’était donc pas les bonnes personnes sur le banc des accusés 🔥🔥 pic.twitter.com/KN5IBOqxjF
— JAD – Jardins à défendre d’Aubervilliers (@JardinsAuber) September 16, 2022
Présentés devant le tribunal judiciaire de Bobigny, en proche banlieue de Paris, ces activistes étaient inculpés pour opposition à l’exécution de travaux publics. Le 2 février au petit matin, ils s’étaient faufilés entre les machines à l’arrêt du chantier de construction du solarium de la future piscine olympique, et s’étaient enchaînés à la centrale à béton installée quelques jours plus tôt, sur les ruines des jardins ouvriers des Vertus.
Les forces de l’ordre avaient alors fortement réprimé cette ultime tentative d’opposition à l’artificialisation de ces terres agricoles. « Cette action était nécessaire et proportionnée face à un danger qui était irréversible, avait scandé lors du procès Me Coline Bouillon, avocate des militants. Celui de la destruction d’un lieu source de production de légumes, facteur de lien social, puits de carbone et oasis en temps de canicule. » Les prévenus, qui risquaient jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende, ont donc été innocentés.
Grâce à la lutte des militants, la destruction totale du jardin a été empêchée
Rappelons que les militants avaient déjà obtenu raison sur le fond. justice leur a donné raison. Le 10 février 2022, la Cour administrative d’appel de Paris avait invalidé le plan local d’urbanisme (PLU) qui permettait la destruction des jardins. Le 9 mars, la même juridiction avait confirmé l’obligation de la mairie d’Aubervilliers de suspendre immédiatement les travaux et de remettre le site en l’état. Cinq jours plus tard, la ville d’Aubervilliers renonçait enfin à construire le…
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Auteur: Reporterre