Les défis auxquels les organes électoraux africains sont confrontés vont au-delà d’un simple “régression démocratique”

Les organes de gestion des élections sont des institutions démocratiques essentielles. Pour assurer le bon fonctionnement des scrutins nationaux, ils doivent disposer de ressources suffisantes, être impartiaux, indépendants des gouvernements et à l’abri de toute ingérence malveillante.

Les organes électoraux indépendants créés dans les années 1990 ont joué très tôt un rôle important dans l’ancrage des valeurs démocratiques dans toute l’Afrique. Alors que de nombreux pays renforçaient les droits et libertés et consolidaient l’État de droit, ces organes ont supervisé plusieurs élections multipartites successives. Bien que leur performance ait pu être inégale, les élections sont devenues une pratique courante et un moyen essentiel de légitimer le pouvoir politique.

Toutefois, il s’est avéré plus difficile de faire progresser et de consolider les acquis démocratiques sur le continent.

Depuis le milieu des années 2000, les obstacles se sont intensifiés. Le concept de “régression démocratique” désigne l’affaiblissement des institutions, des droits et des pratiques démocratiques par les gouvernements élus. Les organismes de recherches qui mesurent la démocratie ont noté la baisse de plusieurs indicateurs démocratiques en Afrique et dans le monde.

Attahiru M. Jega, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante du Nigeria, et moi-même avons entrepris d’évaluer l’impact de la régression démocratique sur les organes de gestion des élections en Afrique. En tant qu’universitaires spécialisés dans l’administration des élections et le soutien électoral international, nous considérons que cette question est essentielle pour appréhender le contexte dans lequel les organes électoraux opèrent. Elle est également essentielle pour élaborer des stratégies visant à les renforcer.

Nous avons constaté que les organes africains d’administration des élections sont aujourd’hui confrontés à des…

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Auteur: Sonali Campion, Doctoral Researcher in Politics, University of East Anglia