Les députés rejettent le moratoire sur les énergies renouvelables

L’Assemblée nationale a fini par réagir. Après une semaine de débats chaotiques laissant les coudées franches au Rassemblement national, les députés ont rejeté mardi 24 juin, d’une large majorité, en vote solennel, la proposition de loi dite « Gremillet » sur la politique énergétique de la France à l’horizon 2035.

Ce texte de relance du programme nucléaire, aux multiples mesures parfois contradictoires, prévoyait en particulier un moratoire sur toute nouvelle installation éolienne et photovoltaïque en attendant la réalisation d’une étude.

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Le gel des principales énergies renouvelables ajouté à ce texte de loi le 19 juin avait suscité un tollé. La FNSEA ( : Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) avait argué de l’importance de l’agrivoltaïsme, de la méthanisation et des biocarburants. Le Réseau Action Climat et les acteurs des énergies renouvelables, qui représentent 40 000 à 80 000 emplois directs et jusqu’à 160 000 emplois indirects, selon les sources, s’étaient, eux aussi, élevés contre.

Démonstration de force du RN

Le rejet de cette loi, dont la portée aurait avant tout été symbolique, ne rassure pas totalement les acteurs du secteur. Ils ont été profondément glacés par la démonstration de force du Rassemblement national, qui est parvenu à donner le la du débat énergétique français sur une ligne farouchement anti-énergies renouvelables (ENR).

Le moral des professionnels des ENR était déjà émoussé par les atermoiements du gouvernement. Ils attendent depuis des mois la publication des décrets de la programmation pluriannuelle de l’énergie. Las, celle-ci a été retardée pour qu’un débat sur l’énergie puisse se tenir à l’Assemblée, comme l’exigeait le RN en menaçant le gouvernement Bayrou d’une censure.

« La crainte est très…

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Auteur: Erwan Manac’h