Les écolos radicaux allemands se présentent aux européennes

Berlin, correspondance

1er juin, à Leipzig. Quelques flûtistes ont interrompu le meeting du parti libéral (FDP), membre de la coalition gouvernementale. Même soulevés par les forces de police, une activiste continuait son interprétation de la célèbre chanson du film Titanic. « Nous sommes sur un bateau en perdition », a résumé le collectif d’écologistes allemands Letzte Generation (La Dernière génération), dans un communiqué. Quelques instants plus tard, c’est le chancelier Olaf Scholz, lui aussi de passage à Leipzig, qui faisait les frais de militants. Ces derniers l’ont « confronté » — un nouveau mode d’action du groupe, consistant à interpeller une personnalité avec banderoles et porte-voix — sur son inaction climatique, qui a poussé certains d’entre eux à entamer il y a plusieurs semaines une grève de la faim.

Depuis le début de l’année, le collectif est en plein chamboulement. Décision de taille : ils ont décidé de se présenter aux élections européennes. Letzte Generation, né lors de la campagne pour les législatives de 2021, est connu pour ses actions spectaculaires. Des jets de purée sur des œuvres d’art (protégées par une vitre), des blocages d’aéroports, des perturbations d’événements politiques sportifs ou culturels, et, surtout, de multiples barrages routiers réalisés en se collant la main sur le bitume.

Un ou deux militants au Parlement ?

« Letzte Generation a décidé de modifier ses interventions. Nous bloquerons toujours des routes et des aéroports, mais sans nous y coller et seulement dans des lieux symboliques. Nous voulons aussi confronter médiatiquement les dirigeants politiques et économiques qui freinent la lutte contre les énergies fossiles. Et nous avons décidé de participer aux élections européennes », résume Theodor Schnarr à Reporterre. Il est numéro 2 de la liste de Letzte Generation qui compte douze candidats. En Allemagne, l’absence du seuil…

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Auteur: Thomas Schnee