Imaginez un confinement à vie… C’est ce que vivent des milliers de personnes, en France, aujourd’hui, qui n’ont pas d’autres choix pour se mettre à l’abri d’un environnement devenu invivable pour elles. La raison de leur mal-être : des troubles liés aux produits chimiques et aux champs électromagnétiques (CEM). A l’occasion de la Journée internationale des maladies environnementales émergentes, le 12 mai, un collectif d’associations spécialisées sur le sujet dénonce l’absence d’aide par le gouvernement français, qui les a totalement ignoré dans son tout dernier Plan national Santé-Environnement. Pourtant, ces maladies environnementales touchent un pourcentage de plus en plus important de la population, et un public de plus en plus jeune. Les associations réclament donc une politique de prévention et de prise en charge des hypersensibilités chimique et électromagnétique, « parce qu’on ne devrait plus être malade à cause de l’environnement. »
Combien de personnes sont-elles concernées ? Difficile de le savoir avec précision, faute d’études probantes sur le sujet, et aucune concernant le cas précis de la France. Mais des études internationales ont montré que plusieurs pourcents de la population sont concernés, à des degrés divers.
L’électrohypersensibilité (HES) se caractérise ainsi par une perte de tolérance aux champs électromagnétiques (CEM) entraînant une altération de l’état de santé plus ou moins durable à la suite d’une exposition à des champs électromagnétiques, pouvant devenir chronique dans certains cas. L’ANSES, dans son rapport de 2018, estime qu’elle toucherait 5% de la population française, en s’appuyant sur les études de prévalence à l’international.
L’hypersensibilité chimique multiple (MCS) est une maladie chronique qui se manifeste en réaction à de multiples substances chimiques dont les symptômes sont non spécifiques, touchent plusieurs organes et s’atténuent ou disparaissent quand cesse l’exposition. La prévalence de l’hypersensibilité chimique sévère, avec exclusion totale de la vie sociale, serait de 2 à 3%. La prévalence de l’hypersensibilité chimique globale se situerait entre 11 et 25 % selon les études internationales sur le sujet.
« La perte de tolérance aux produits chimiques et aux CEM, parfois brutale et imprévisible, peut conduire à des situations de handicap important, compte tenu de l’omniprésence des produits chimiques et CEM dans notre environnement :…
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Auteur: Laurie Debove