27 mars 2021 à 10h43,
Mis à jour le 27 mars 2021 à 10h44
Durée de lecture : 2 minutes
L’éléphant de forêt d’Afrique (Loxodonta cyclotis) et l’éléphant de savane d’Afrique (Loxodonta africana) sont désormais respectivement considérés « en danger critique » et « en danger » d’extinction. Ils étaient jusqu’alors classés toutes les deux « vulnérables ».
Opérée jeudi 25 mars, cette mise à jour de la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) découle de chiffres effrayants. En 31 ans, la population des pachydermes des forêts a dégringolé de plus de 86 %. Celle de ceux vivants dans la savane a, elle, chuté d’au moins 60 %.
« L’inquiétude est grande pour les éléphants d’Afrique, du fait de la demande persistante d’ivoire et des pressions humaines croissantes sur les terres sauvages du continent », explique Dr Kathleen Gobush, évaluatrice principale des deux espèces, dans le communiqué. Depuis 2008, le braconnage des éléphants d’Afrique a en effet augmenté de manière significative. Parfois abattus pour leur viande et leur peau, ils attirent surtout la convoitise des réseaux criminels pour leurs défenses. Leurs longues incisives sont utilisées dans la fabrication d’objets de décoration et de bijoux. En outre, la conversion des zones sauvages, notamment à des fins agricoles, fragmente et rétrécit leur territoire.
Il y avait trois à cinq millions d’éléphants au début du XXe siècle
En 2016, le nombre d’éléphants d’Afrique a été estimé à environ 415.000 individus. Au début du XXe siècle, il était de trois à cinq millions. Cette chute ne doit pas cependant mettre un voile sur l’efficacité des efforts de conservation. « Ces dernières années, plusieurs pays africains ont montré la voie à suivre, enseignant qu’inverser la tendance du déclin des éléphants est possible. Nous devons travailler ensemble pour que leur exemple puisse être suivi », déclare, dans le communiqué, Dr Bruno Oberle, directeur général de l’UICN.
Certaines mesures de lutte contre le braconnage ont prouvé leur efficacité, ainsi que les mesures encadrant l’utilisation des terres afin de favoriser la coexistence entre les humains et la faune. L’aire de conservation Kavongo-Zambèze offre par exemple une lueur d’espoir. À la frontière entre l’Angola, le Botswana, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe, le nombre d’éléphants de savane y est en croissance.
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Auteur: Reporterre