Les élites économiques favorisèrent le nazisme, et en furent récompensées — Matthew CUNNIGHAM-COOK

Au cours des deux dernières décennies, une forme insidieuse de révisionnisme historique a émergé au sein de la droite étasunienne. Menée par le commentateur politique conservateur et criminel condamné Dinesh D’Souza, la droite a colporté une fiction commode : les nazis, parce que leur nom complet était « national-socialiste », appartenaient à la gauche et Adolf Hitler était un produit de « l’étatisme » qui a mal tourné.

Rien n’est plus éloigné de la vérité, comme le démontre le journaliste d’investigation David de Jong dans son nouveau livre, Les milliardaires nazis : L’histoire sombre des dynasties les plus riches d’Allemagne. Selon le reportage approfondi de De Jong, les capitalistes allemands ont soutenu les nazis à tout bout de champ, et leur héritage se poursuit aujourd’hui encore, l’élite économique du pays étant toujours étroitement liée aux profiteurs de guerre nazis.

De Jong montre que de nombreux milliardaires allemands sont liés au Troisième Reich, qui a largement mobilisé la base industrielle de l’Allemagne et a réduit en esclavage et assassiné des millions de Juifs, de Roms et de Slaves pour exécuter les ordres incessants du complexe militaro-industriel du Reich.

Jusqu’à ce jour, l’élite capitaliste allemande entretient des liens étroits avec le nazisme. Par exemple, l’actuel parti néofasciste l’AfD, Alternative pour l’Allemagne, co-fondé par une ancienne économiste de Goldman Sachs, a reçu d’importantes contributions à sa campagne électorale de la part d’August von Finck Jr, un financier dont le père avait fondé le géant des services financiers Allianz et une importante banque privée, Merck Finck, et qui a largement profité du Troisième Reich.

C’est loin d’être le seul exemple. Le beau-fils et ancien protégé de Joseph Goebbels, Harald Quandt, est devenu l’un des principaux industriels de l’Allemagne d’après-guerre. La société de voitures de sport Porsche, premier producteur de la Volkswagen, a été fondée en 1930 par Ferdinand Porsche, confident d’Adolf Hitler et profiteur de guerre, en collaboration avec Anton Piëch, le gendre de Porsche.

L’acquisition complète de Porsche et de Volkswagen par la famille Porsche/Piëch en 1935 n’a été possible que grâce à un processus d’aryanisation qui a laissé le cofondateur juif de Volkswagen, le pilote de course et investisseur Alfred Rosenberger, avec des miettes. De Jong rapporte que Porsche avait 20 000 esclaves mis à sa disposition par Hitler.

De tels détails ne sont pas…

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Auteur: Matthew CUNNIGHAM-COOK Le grand soir