Samedi 5 décembre 2020, en début d’après-midi. Sous les fenêtres de la Préfecture de l’Hérault et la caresse douce du soleil, une demi douzaine d’enfants s’affairent, feutres en main, autour d’une banderole posée à même le sol, entourés des regards bienveillants ou curieux de quelques dizaines d’autres et de leurs parents. Les mains appliquées colorient les lettres d’un slogan : “Tous unis pour la liberté d’instruction”.
Le 2 octobre dernier dans un discours, le président Macron annonçait vouloir mettre fin à l’Instruction en Famille (IEF) pour lutter contre les séparatismes, s’appuyant sur la découverte d’écoles clandestines dont les enfants étaient “sortis des radars”. Pourtant, si l’IEF ne concerne que 0,6% des familles, pour un total d’environ 60000 enfants, c’est un dispositif légal fermement encadré et contrôlé, dont les principaux concernés sont déclarés à la fois en mairie et auprès de l’Éducation Nationale chaque année. La décision du président en étonne et scandalise donc plus d’un, d’autant plus que le gouvernement n’a été en mesure d’apporter aucun chiffre concret ni étude sur la problématique, qui brasse des milieux larges et hétérogènes s’appuyant sur des établissements distanciels publics comme le CNED ou hors-contrat privés.
Face à la possible éradication d’une liberté fondamentale de plus, celle du libre choix de l’éducation fournie aux enfants, le milieu de l’IEF s’est spontanément uni et lancé dans la mobilisation contre le projet de loi de suppression du droit à l’Instruction en famille, pourtant gravé dans le marbre de la Loi depuis Jules Ferry et répondant à la liberté constitutionnelle de la libre éducation. Le conseil d’État a déjà retoqué la première version de cette loi, mais c’est la volonté de revenir sur ce dispositif qui répond à de multiples problématiques, qui pose un large problème à tous les parents et…
Auteur: La Mule
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