Les entreprises privées ont saboté la COP26 ? À nous d'agir

Plus de 200 universitaires du monde entier ont critiqué la mainmise des entreprises sur le sommet climatique de Glasgow et appellent à une véritable « révolution verte » pour atténuer l’effondrement des sociétés. Après la publication du projet de décision globale de la COP26 de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ils ont signé une lettre publique. La liste complète des signataires, issus de plus de trente pays, figure ci-dessous. Suivez les réactions ici.


Cet été, le résumé international officiel [le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, Giec] de la science du climat a annoncé que nous faisons face à une augmentation des catastrophes et dérèglements, touchant en premier et majoritairement les plus pauvres. Une fuite d’un autre rapport de ce même groupe identifie le besoin de transformer nos systèmes économiques si l’on veut garder une chance raisonnable de limiter les pertes et dommages.

Pourtant, aucun plan de transformation fondé sur une économie plus juste n’a été lancé lors de la COP26, sommet pour le climat, tenu à Glasgow. Pire encore, les engagements volontaires des entreprises ont détourné l’attention au détriment des politiques économiques nécessaires pour réduire le carbone atmosphérique et se préparer à l’aggravation des dérèglements. Ceci malgré des décennies d’initiatives volontaires n’ayant eu aucun impact significatif sur le climat. C’est à la fois contraire à la science et à l’éthique de nier la responsabilité de notre système économique, et qu’il doit être transformé afin de réduire les risques climatiques et s’adapter aux difficultés à venir. Déniant cette réalité, il est prévu de gaspiller d’énormes sommes d’argent dans des machines à capturer le carbone, gourmandes en énergie, mais insignifiantes sur le plan atmosphérique.

Les dirigeants politiques pourraient au contraire communiquer honnêtement avec leurs populations sur les changements nécessaires dans les industries et les modes de vie. Dans le respect de la justice climatique, ils et elles pourraient prendre des décisions immédiates afin de réduire les inégalités à l’échelle nationale et internationale, ce qui est essentiel pour que les changements dans les moyens d’existence se fassent de manière juste et durable.

« Il est temps de prendre des décisions plus radicales et honnêtes. »

Nous sommes des centaines de chercheurs et chercheuses de douzaines de pays différents,…

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Auteur: Reporterre