Les États européens enfin d'accord sur le paquet climat

Ils y sont enfin arrivés. Réunis en conseil au Luxembourg lundi 27 et mardi 28 juin, les ministres de l’Énergie et de l’Environnement des vingt-sept États membres de l’Union européenne ont adopté les cinq textes du paquet climat à 2 h 14 du matin mercredi, rapporte le média Contexte. Un soulagement pour l’Hexagone, deux jours avant la fin de la présidence française du Conseil de l’Union européenne. Reporterre fait le point sur les mesures adoptées.

  • Fin des voitures et camionnettes thermiques en 2035

Le Conseil a relevé les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre des voitures et camionnettes neuves à 55 % pour les voitures et à 50 % pour les camionnettes d’ici 2030, et à 100 % en 2035. En clair, il ne sera plus possible de vendre autos et utilitaires diesel et essence à compter de cette date. Avec une concession toutefois : à la demande de quelques pays parmi lesquels l’Italie et l’Allemagne, les Vingt-Sept ont accepté d’envisager un possible feu vert à l’avenir pour des technologies alternatives comme les carburants synthétiques et les motorisations hybrides rechargeables, à condition qu’ils soient compatibles avec l’objectif de zéro émission. Par ailleurs, les constructeurs dits « de niche » bénéficieront d’un sursis jusqu’à fin 2035 — un « amendement Ferrari » qui devrait surtout profiter aux marques de luxe.

« Cela constitue un grand défi pour notre industrie automobile », a estimé Agnès Pannier-Runacher, qui présidait la réunion. La ministre de la Transition écologique française espère toutefois que cette mesure obligera les constructeurs européens à rejoindre la Chine et les États-Unis dans la course industrielle à la voiture électrique.

  • Fonds social pour le climat

C’était l’autre plat épicé au menu du Conseil. Les Vingt-Sept se sont mis d’accord sur la création d’un Fonds social pour le climat dédié à l’accompagnement des ménages, des microentreprises et des usagers des transports vulnérables malmenés par la hausse du prix du carbone. Chaque État membre pourra y puiser pour le financement de son « plan social pour le climat », pour de la rénovation énergétique des bâtiments, de la décarbonation du chauffage et de moyens de transport non émetteurs. Y compris via « des mesures fournissant une aide directe au revenu, de manière temporaire ou limitée », dans la limite de 35 % des coûts totaux estimés des plans sociaux pour le climat.

Restait à se mettre d’accord sur le niveau auquel…

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Auteur: Reporterre