Les feux de forêt de l’été 2023 ont été les plus dévastateurs en 50 ans. Mais le pire reste-t-il à venir ?

Après une saison estivale marquée par des incendies de forêt exceptionnels, les forêts québécoises s’apprêtent à connaître un bref répit avec le retour des températures plus fraîches et des précipitations neigeuses.

Mais pour combien de temps ? De tels événements deviendront-ils plus fréquents ?.

Experts des dynamiques de perturbations en milieu boréal, nous proposons ici de dresser un bilan des feux ayant eu lieu en 2023 au Québec, et d’apporter un éclairage sur leurs causes et conséquences.

Des millions d’hectares affectés

Selon la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), près de 700 feux ont ravagé environ 5,1 millions d’hectares (soit la superficie du Costa Rica), au nord comme au sud de la limite nordique des forêts attribuables. Cette limite correspond à la ligne qui sépare le Nord québécois du sud, où les forêts sont soumises à des coupes forestières.

Au début du mois d’octobre, quinze incendies étaient encore actifs depuis l’été dans l’ouest du Québec. Trois d’entre eux, bien que sous contrôle, avaient brûlé ensemble près de 700 000 hectares dans la zone de protection intensive, où la SOPFEU combat systématiquement tous les incendies.

Dans la zone nordique, douze incendies étaient sous surveillance constante, certains ne dépassant pas 20 hectares, d’autres atteignant plus d’un million d’hectares. De la superficie totale brûlée en 2023 au Québec, trois quarts (3,8 millions d’hectares) se trouvaient en zone nordique. Au sud du 50e degré nord de latitude, dans la zone de protection intensive, environ 1,4 million d’hectares a brûlé, soit plus de 80 fois la moyenne annuelle des dix dernières années.

Localisation des superficies brûlées entre 1972 et 2023 au Québec.
(Victor Danneyrolles), Fourni par l’auteur

Lorsqu’on compare la saison des feux de 2023 aux

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Auteur: Dorian M. Gaboriau, Postdoctorant en paléoécologie, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)