Les forêts boréales Nord-américaines brûlent beaucoup, mais moins qu’il y a 150 ans

Les conditions météorologiques anormalement chaudes et sèches de ce début de mois de mai 2023 ont engendré des dizaines de départ de feux de forêt dans l’Ouest canadien. Dès le 6 mai, le gouvernement albertain déclarait l’état d’urgence. Et, au moment d’écrire cet article, près de 30 000 personnes ont dû être évacuées. Bien qu’il soit trop tôt pour établir un bilan précis de cet épisode extrême, des recherches récentes nous permettent de le replacer contexte plus large.

Cet article fait partie de notre série Forêt boréale : mille secrets, mille dangers

La Conversation vous propose une promenade au cœur de la forêt boréale. Nos experts se penchent sur les enjeux d’aménagement et de développement durable, les perturbations naturelles, l’écologie de la faune terrestre et des écosystèmes aquatiques, l’agriculture nordique et l’importance culturelle et économique de la forêt boréale pour les peuples autochtones. Nous vous souhaitons une agréable – et instructive – balade en forêt !

Dans les forêts boréales Nord-américaines, plusieurs millions d’hectares peuvent partir en fumée en une seule année. En contrepartie, ces feux de forêt peuvent paraître presque négligeables pendant plusieurs années consécutives. Depuis le début des années 1960, la tendance générale est à la hausse, vraisemblablement en raison des changements climatiques. Du moins, en partie.

Cependant, il est important de prendre un pas de recul pour mieux comprendre les tendances sur le long terme. C’est le travail qu’a récemment réalisé notre équipe, composée de spécialistes en feux de forêt et en écologie forestière.

Nos résultats vont à l’encontre des idées communément reçues : les forêts boréales Nord-américaines brûlaient davantage dans le passé qu’aujourd’hui. Mais avant de dévoiler plus de…

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Auteur: Victor Danneyrolles, Professeur-chercheur en écologie forestière, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)