Les forêts bourguignonnes sont sacrifiées pour l'industrie du bois

La situation des forêts de Bourgogne Franche-Comté est « préoccupante ». Ce ne sont plus seulement les habitants des milieux forestiers qui le disent mais un rapport de la Chambre régionale des comptes qui alerte sur la disparition prochaine de certaines espèces d’arbres dans le Morvan.

La Chambre régionale des comptes publie son rapport sur les forêts bourguignonnes le 13 mars. Le constat est sans appel : les forêts bourgignonnes sont en souffrance. Les plantations en monoculture d’espèces d’arbres non endémiques ont pris la place de nombreuses forêts. Ces plantations ont abimé les sols et fragilisé le milieux forestier. Les monocultures étant beaucoup moins résilientes que les forêts mixtes, elles sont en train de faire dépérir le massif forestier. Le cas le plus extrême est celui de l’épicéa, qui subit l’installation des scolytes entre son tronc et son écorce et fait mourir l’arbre. En 5 ans, près de 80% de la population des épicéas a disparu. Ainsi, l’épicéa est devenu marginal dans le Morvan, et d’autres espèces sont menacées : le hêtre, le buis, le chêne, le sapin. En 5 ans, le taux de mortalité de ces espèces a doublé.

Face à ce constat alarmant, il existe des solutions : diversifier les espèces, mélanger les âges sur la parcelle, arrêter la plantation en monoculture et les coupes rases. Ces solutions sont connues de longue date, et malgré le fait que la monoculture et les coupes rases heurte les habitants des massifs forestiers, les industriels refusent de changer de pratiques. Il faut savoir que ce type d’exploitation radical est interdit dans de nombreux pays européens.

On ne peut qu’encourager les forestiers à choisir des sylvicultures de type futaie irrégulière à couvert continu. SOS Forêt Bourgogne participe à ce mouvement et organise une journée autour des coupes rases pour ouvrir le débat : Coupes rases. Comment faire autrement ? le 13 avril à partir de 10h à la salle…

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