Les fruits et légumes toujours plus contaminés aux pesticides

Fruits, illustration. – Flickr / CC BY-NC 2.0 / Marcia O’Connor

Cerise, pêche, poire, pomme, kiwi… Ces fruits appétissants contiennent des pesticides dangereux. Selon une étude du Pesticide action network (PAN), publiée mardi 24 mai, près d’un tiers (29 %) des fruits produits en Europe sont contaminés par des résidus toxiques. L’ONG s’est concentrée sur cinquante-cinq pesticides classés parmi « les plus dangereux », qui auraient dû être peu à peu abandonnés par les pays européens depuis 2011.

Ces substances n’ont pas du tout disparu : près d’un un tiers des kiwis et la moitié des cerises échantillonnées sont polluées, selon le PAN ; la contamination atteint même 87 % des poires produites en Belgique, et 74 % des cerises cultivées en Espagne. « Ces produits chimiques devraient disparaître de notre alimentation, commente Salomé Roynel, membre du PAN, dans un communiqué. Mais au lieu de cela, nous observons une augmentation spectaculaire de l’exposition à ces substances les plus toxiques au cours des dix dernières années. La proportion de fruits et légumes contaminés par ces pesticides ne cesse d’augmenter. »

La contamination atteint 87 % des poires produites en Belgique

Parmi les pesticides retrouvés, le fongicide Ziram, perturbateur endocrinien et neurotoxique, le fongicide Hydroxyquinoline, reprotoxique, ou l’insecticide Pirimicarb, surspecté d’être cancérogène. Tous sont classés comme « candidats à la substitution » par l’Union européenne : « Cette catégorie a pour but d’identifier les substances actives approuvées les plus nocives pour l’homme et l’environnement et de les remplacer par des alternatives chimiques et non chimiques moins nocives pour finalement conduire à leur élimination », explique l’association Générations futures dans un communiqué.

Les États membres n’ont donc visiblement pas rempli cette obligation légale de substitution. En cause, selon le PAN, « le lobbying de l’industrie agroalimentaire », la mauvaise volonté de certains États, et le manque de contrôle de la Commission européenne. « Cette…

La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Reporterre