Les gauches écologistes peuvent-elles s'entendre ? Le récit du débat entre Mathilde Panot et Sandrine Rousseau

Les gauches écologistes seront-elles en mesure de proposer une alternative au duel Macron-Le Pen, largement annoncé pour la présidentielle de 2022 ? Alors que les alliances à gauche pour les Régionales restent l’exception et que la France insoumise (LFI) fait figure de cavalier seul avec son candidat déclaré à la présidentielle depuis novembre dernier, la question reste entière.

À entendre Mathilde Panot, députée de la France insoumise (LFI), et Sandrine Rousseau, candidate à la primaire d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), invitées à débattre le 17 mai par l’équipe de Reporterre, la réconciliation ne semble pourtant pas si lointaine.

Revoir le débat en vidéo :

Interrogée sur quatre thématiques écologiques par les journalistes Lorène Lavocat et Hervé Kempf de Reporterre, force est de constater leur proximité idéologique. Sur l’eau d’abord, les deux femmes politiques défendent un bien commun et s’accordent sur une tarification sociale de l’eau avec les premiers mètres cubes gratuits, puis une taxation des volumes au-delà d’un seuil à définir. La députée LFI du Val-de-Marne rappelle au passage le rôle de son parti dans une votation citoyenne qui a réuni 300 000 signatures pour l’inscription dans la Constitution française du droit à l’eau et à l’assainissement.

Concernant les pesticides, là encore pas d’ambiguïté sur la nécessité d’en finir avec la chimie qui détruit la biodiversité et pollue l’eau. « Dans 100 % des analyses d’urine, on retrouve du glyphosate ! lance Mathilde Panot. Personne n’a voté pour que Monsanto nous empoisonne. » Et d’insister conjointement sur la nécessité d’accompagner les « agriculteurs » pour EELV, les « paysans » pour LFI, dans cette transition agricole.

Lors du débat du 17 mai avec l’équipe de Reporterre.

10 % du territoire « laissé totalement libre »

La gestion industrielle des forêts est aussi épinglée, avec les dégâts des coupes rases, l’appauvrissement des essences, l’aberration d’envoyer les grumes de chênes en Chine pour ensuite les réimporter à dix fois leurs prix, etc. L’élue LFI en profite pour défendre son bilan avec la commission d’enquête citoyenne qu’elle anime depuis deux ans sur les forêts. Et met l’accent sur la dimension sociale de l’exploitation forestière en pointant, à l’instar des paysans, les nombreux suicides des forestiers de l’Office national des forêts (ONF).

Côté écolo, Sandrine…

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Auteur: Magali Reinert, Mathieu Génon Reporterre