Dans une lettre ouverte adressée au maire de leur commune Jean-François Soto, les Gilets jaunes de Gignac dénoncent le harcèlement subi par leur groupe de la part des forces de l’ordre. Pour célébrer les 150 ans de la Commune de Paris, ils et elles avaient organisé jeudi 18 mars dernier un pique-nique partagé et solidaire en présence d’une chorale, non loin du rond-point d’Intermarché, leur point d’ancrage. Une trentaine de personnes s’est rendue au rendez-vous, prévu dans le respect des règles sanitaires.
Toutefois, “plusieurs véhicules de gendarmerie et de la police municipale étaient déjà sur place. Les gendarmes, certains en tenue militaire, ont relevé les identités en vue de verbalisations pour “regroupement de plus de 6 personnes”. Vous noterez l’absurdité de cette mesure arbitraire qui semble nous viser particulièrement, d’autant que la veille, un concert public place de la Comédie à Montpellier avait regroupé 2000 personnes.”
Les rassemblements de plus de six personnes sont en effet interdits par le décret du 29 octobre 2020, mais il suffit toutefois de faire un tour dans certains parcs de Montpellier pour constater une relative tolérance à cette mesure. Il semblerait donc que cette opération de contrôles s’inscrive particulièrement dans le harcèlement que subissent les Gilets jaunes de Gignac et dont notre média a déjà relaté quelques faits.
“En plus d’être discriminatoire, ce harcèlement sous couvert d’état d’urgence sanitaire met gravement en cause le droit d’expression et de circulation sur l’espace public de la commune. Il fait écho à plusieurs témoignages de vos administrés qui se plaignent depuis plusieurs semaines d’une omniprésence ostentatoire des forces de l’ordre. Des touristes et visiteurs se sont également émus d’un tel déploiement policier au sein-même du marché. Ni vous ni nous ne pouvons prévoir jusqu’où peut aller cette escalade.”
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Auteur: La Mule