Les Gilets jaunes : toujours là, un peu las

Ce samedi 12 septembre 2020, les Gilets jaunes s’étaient donné rendez-vous dans la France entière pour relancer le mouvement dans la rue – après des mois confinés par des règles sanitaires changeantes et souvent incohérentes, pour ne pas dire arbitraires. Au final, si leurs revendications de justice sociale et de démocratie réelle n’ont pas pris une ride et paraissent même encore plus pressantes dans la crise actuelle, leur lutte, juste et nécessaire, semble marquer le pas, du moins dans sa forme initiale.

Un retour aux sources et des changements

Reprise des ronds-points dès le matin – principalement celui de Près d’Arènes, mais aussi ceux de Paulette et de Port-Marianne, ainsi que d’autres en région : Lunel, Gignac, Alès… – et manifestation l’après-midi. Quelques Gilets jaunes ont suivi un premier appel à se rassembler sur la place de la Comédie dès 13h. Mais, encerclés par un dispositif policier conséquent qui semblait décidé à faire pleuvoir les amendes en attendant une raison de pouvoir dégainer les matraques, la plupart se sont fait discrets jusqu’à 17h, un appel relayé par plusieurs groupes, dont l’AG reconstituée des Gilets jaunes Montpelliérains.

A l’heure dite, les Gilets jaunes éparpillés sur leurs ronds-points et certains venant de l’Hérault et du Gard se sont rassemblés en un cortège qui a serpenté dans l’Ecusson, bien décidé à braver l’interdiction du préfet et à faire entendre la colère d’un peuple dont aucune des revendications sociales, depuis deux ans, n’a été entendue.  C’est même pire encore, désormais, avec « l’état d’urgence sanitaire » prorogé ad nauseam qui, en plus d’instaurer un régime toujours plus intrusif et répressif, continue de rogner le droit du travail et les normes environnementales, mettant en œuvre la désormais bien connue « stratégie du choc » qui consiste à profiter des catastrophes diverses – crises…

Auteur : Le Poing
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