Les grandes contorsions et les petits calculs du RN pour sauver Bayrou

Marine Le Pen pointe le bout de son nez quelques minutes seulement. Entourée d’une petite dizaines de députés, la triple candidate à la présidentielle écoute attentivement le discours de François Bayrou ce 1er juillet. A la tribune, le Premier ministre répond à la motion de censure défendue par la socialiste Estelle Mercier. Assise à côté de Jean-Philippe Tanguy, le « Monsieur Économie » du parti, elle ne prend même pas la peine de griffonner quelques notes. Et alors que les orateurs des différents groupes parlementaires se préparent pour se succéder à la tribune, elle s’échappe. Comme un symbole.


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Car la cheffe de file du Rassemblement national (RN) n’accorde pas une grande importance à cette censure socialiste. Elle ne la votera pas. Sa position est connue depuis des jours dans l’enceinte de l’Assemblée nationale. « On vote une motion de censure pour protéger les Français des mesures toxiques prises par un gouvernement, lâche-t-elle dans la matinée devant quelques journalistes. La censure intervient aujourd’hui. Mais quel est le bénéfice pour les Français ? Zéro. La gauche ment de manière éhontée aux Français en disant que si l’on vote la motion de censure, on retournera à l’ancien âge légal de départ à la retraite. C’est un mensonge. »

Marine Le Pen absente

La patronne du RN n’a même pas daigné regarder le discours de l’orateur du groupe qu’elle préside, Gaëtan Dussausaye, député des Vosges. À 19h16, ce dernier monte à la tribune et commence par dénoncer cet accord « contre-nature » qu’aurait été le front républicain aux dernières législatives. « À aucun moment, vous n’avez cherché ce que vous alliez faire pour le…

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Auteur: Lucas Sarafian