Les jardins potagers d’Aubervilliers sont rasés pour le spa des JO

Énorme choc ce matin pour les occupants des jardins d’Aubervilliers, près de Paris. Aux aurores, ils ont été expulsés par la police, après plusieurs mois de lutte contre le bétonnage des jardins ouvriers des Vertus, l’un des rares poumons verts de la Ville. Si l’expulsion était imminente, voir les pelleteuses détruire une partie de ce havre de biodiversité est un crève-cœur pour les jardiniers résistants. Ils appellent à un rassemblement ce soir-même devant la Mairie d’Aubervilliers, bien décidés à tout faire pour sauver ce qui peut encore l’être.

Depuis le 24 mai, les jardins ouvriers des Vertus, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), étaient occupés par des jardiniers et des militants opposés à la construction d’un spa/solarium adossé à la future piscine d’entraînement des Jeux olympiques de 2024. Face à la pression de la société d’aménagement du Grand Paris, ils avaient lancé un appel à l’aide le 15 juillet.

En jeu : la préservation de 17 parcelles potagères (soit 4 000 m2) et pleines de vie, pour les sauver du futur centre aquatique du Fort d’Aubervilliers, l’un des 5 sites d’entraînement destinés aux compétiteurs des Jeux olympiques de 2024, et notamment de son espace de « fitness, spa et solarium minéral » qui va prendre la place des jardins.

Afin d’empêcher le désastre, les jardiniers avaient même missionnés un architecte pour qu’il propose un projet alternatif, plans à l’appui, afin de placer l’extension de la piscine directement sur le toit du parking.

Non seulement ils n’ont jamais eu de retours à cette proposition constructive, mais l’épée de Damoclès qui planait au-dessus de leur tête a fini par trancher : la police et les pelleteuses sont arrivées ce matin pour expulser les jardiniers et raser ces terres fertiles.

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« Le fait que ces jardins sont un lieu à préserver tombe sous le sens quand on y est. C’est à la fois un îlot de verdure rempli de biodiversité et de vie, mais aussi un héritage culturel important qui fait partie de l’Histoire de la Ville. Le raser pour un solarium, c’est ignoble au possible. La zone va être entièrement rasée, ils vont poser des barrières de chantier et bétonner ça en vitesse. » témoigne un occupant des Jardins auprès de La Relève et La Peste

Des occupants ont subi des contrôle d’identité et deux ont été placés en garde-à-vue, avant d’être…

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Auteur: Laurie Debove