Les JO 2024 permettront-ils de mieux comprendre les dangers de la température humide ?

La cérémonie d’ouverture aura-t-elle lieu comme prévu ? Combien de touristes viendront in fine dans la capitale ? Est-ce qu’il y aura une canicule ?

Alors que la France entière se pose de multiples questions sur les prochains Jeux olympiques (JO) de Paris, en tant que physiciennes de l’atmosphère, ces JO seront pour nous l’occasion de scruter un indicateur de plus en plus utilisé pour mesurer les effets de la chaleur sur le corps humain, notamment lors d’un effort : celui de la température humide.

Cet indice thermique permet d’évaluer un ressenti qui vous est sans doute familier : lors des pics de chaleur, quand la température dépasse 35°C, nous avons tous fait l’expérience d’un ressenti très différent selon le taux d’humidité : à température égale, une chaleur sèche restant bien plus supportable qu’une chaleur humide. La chaleur et l’humidité peuvent même se révéler une combinaison mortelle, rendant la vie à l’extérieur particulièrement insupportable.

S’il existe de nombreuses façons de mesurer le confort thermique, notamment pendant les vagues de chaleur, le terme de température ou chaleur humide, en anglais, wet bulb temperature (WBT), est de plus en plus utilisé par les scientifiques et les médias, pour une raison simple : plus celle-ci s’approche de la température du corps humain, plus elle devient dangereuse.

Pourquoi chaleur et humidité riment avec danger

Car lorsque le taux d’humidité est élevé, le mécanisme de la transpiration via lequel l’humain contrôle sa température corporelle fonctionne beaucoup moins bien. Le seuil «critique» de la température humide pour l’humain, c’est-à-dire le point à partir duquel une personne en bonne santé ne peut espérer survivre pendant plus de six heures, était jusqu’à peu considéré comme atteint vers 35°C de température humide. Par exemple, cette valeur est atteinte à une température extérieure de 35°C et 100% taux d’humidité ou même à 38°C et 80%…

La suite est à lire sur: theconversation.com
Auteur: Sarah Safieddine, Chargée de recherche CNRS (LATMOS/IPSL), Sorbonne Université