Les JO 2024 révèlent les ambivalences du surf

« JO : une première journée historique, mais pas magique ». C’est sous ce titre que le magazine spécialisé Surf Session consacrait un article au bilan des premières épreuves olympiques de surf de l’histoire qui se disputèrent le 25 juillet 2021 sur le spot de Tsurigasaki à une centaine de kilomètres de Tokyo. « L’épreuve est lancée dans de petites conditions » précisait le journaliste Olivier Servaire, « le genre de vagues qui pourrait nous inciter à prendre le fish (planche courte et volumineuse généralement utilisée dans les vagues peu puissantes, NDLR) pour aller surfer après une semaine de flat (calme plat, NDLR), mais pour une compétition historique, ça laisse à désirer ».

Le lendemain, à l’issue des 1/8 de finale, le journaliste insistait sur le fait que les conditions de vagues n’avaient « franchement rien d’exceptionnel » avant d’ajouter qu’elles n’avaient « pas vraiment offert (pour l’instant) la vitrine tant espérée par la discipline […]. Si l’entrée du surf aux JO restera dans les livres d’histoire, les conditions, elles, (comme prévu) ne font pour l’instant clairement pas rêver ».

Des tensions historiques

Loin d’être anodins, ces premiers commentaires sur l’entrée du surf dans le programme olympique témoignent en réalité des tensions, voire des contradictions, qui accompagnent cette pratique depuis un demi-siècle. Ici, le journaliste plébiscite en effet l’impact que devait avoir cet événement « historique » sur la légitimation et l’institutionnalisation du surf en tant que sport, en même temps qu’il déplore les piètres conditions de vagues qui empêchèrent les surfeurs (notamment français) de s’exprimer à leur meilleur niveau et nuisirent à la dimension spectaculaire habituellement associée à ses représentations médiatiques.

Car si le grand public est peu coutumier des compétitions qui ne bénéficient que d’un faible…

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Auteur: Stéphane Benassi, Professeur en sciences de l’information et de la communication, Université de Lille