Les leçons du Professeur Moriarty

Une fois n’est pas coutume, Jacques Fradin s’en prend ici à la démocratie libérale. Mais à travers un « jeu », qui consiste à se demander si l’on peut distinguer aujourd’hui les démocraties des régimes dits « autoritaires ». Il définit ces derniers comme étant avant tout régis par la corruption et montre alors qu’on la trouve également dans les régimes ocidentaux. Ceux-ci n’échappent donc pas à l’autoritarisme qu’ils reprochent aux autres. Derrière cette enquête, c’est l’hypothèse du despostisme économique qu’il brosse à nouveaux frais : contrairement au rêve libéral de l’auto-organisation par les marchés, le despotisme repose sur l’idée qu’aucune harmonie sociale ne peut s’imposer d’elle-même – et qu’il faut donc l’imposer par tous les moyens à disposition. Corruption, propagande, culte de l’économie et état d’exception sont alors autant d’armes dans l’arsenal du despotisme. Bonne lecture.

L’actualité, la gestion sécuritaire de l’épidémie, la gestion policière du terrorisme, la mobilisation émotionnelle, les tentatives verticales de ressouder « l’union nationale » autour de l’imaginaire de « la laïcité » ou autour de la défense de « la république », tout cela oblige à interpréter les signaux, de moins en moins faibles, qui indiquent qu’une « radicalisation » de l’autoritarisme est en route, à coup d’états d’urgence démultipliés.

Il faut, donc, s’intéresser de nouveau à la thèse du despotisme, thèse affirmant qu’il faut accepter l’hypothèse du despotisme (et non pas celle de la démocratie ou de la république) pour donner sens à l’actualité (du glissement vers un autoritarisme accru).

Nouvelle étude sur le despotisme qui sera présentée comme un jeu ; jeu autour du thème : peut-on distinguer la démocratie (ou la république) du despotisme ?

Cette étude, sous forme d’un jeu, s’appuiera sur une analyse…

Auteur: lundimatin
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