Dans l’incertitude politique et les troubles idéologiques actuels entourant la question encore non résolue du départ de Trump de la Maison Blanche, il est nécessaire de remettre les pieds sur terre et d’essayer d’examiner d’un point de vue matérialiste les raisons de la confrontation en cours. Au-delà des personnalismes et des personnalités (Trump vs. Biden) qui semblent avoir dominé jusqu’à présent dans le débat américain et, peut-être, encore plus dans le débat italien et européen qui a accompagné la campagne électorale faite aux Etats-Unis et a suivi ses résultats actuels…
On a beaucoup discuté, avant, pendant et après la campagne électorale, de la possibilité qu’une nouvelle guerre civile puisse bouleverser les structures politiques et sociales du pays nord-américain suite aux résultats des élections et, certainement, l’obstination avec laquelle le président sortant refuse d’accepter la défaite (désormais largement attestée) pourrait laisser penser que cette hypothèse est loin d’être caduque.
En fin de compte, la guerre de Sécession est un fantôme qui continue de remuer l’âme américaine, précisément parce que cet événement historique, qui s’est déroulé entre le 12 avril 1861 et le 23 juin 1865 et qui a fait entre 620 000 et 750 000 morts parmi les soldats, avec un nombre indéterminé de civils, a été l’acte fondateur des États-Unis modernes, peut-être bien plus que la Déclaration d’indépendance de 1776 et la guerre qui a suivi avec les armées de la Couronne britannique.
Ce fut un moment de grande transformation économique et sociale, dont, comme on l’a déjà dit plusieurs fois dans ces pages, la libération des esclaves noirs n’a été que l’ultime raison, alors que la première a certainement été la transformation des États-Unis d’un pays exportateur de matières premières vers l’Empire britannique et de l’industrie britannique vers un pays industriel…
Auteur: lundimatin
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