Les livrets A pourraient financer le nucléaire

Pour financer la relance du nucléaire, l’État doit mobiliser des sommes considérables. Reste à savoir dans quelle poche les cueillir. Jusqu’à maintenant, deux options semblaient sur la table : faire payer les consommateurs français en augmentant encore un peu plus le prix de l’électricité, ou bien faire appel à des financements privés, à l’image de nos voisins d’outre-Manche pour leurs centrales nucléaires. Voilà toutefois qu’apparaît une troisième piste : le livret A.

D’après Les Échos, l’exécutif planche sur la mobilisation d’une partie de l’argent déposé par les citoyens sur leurs comptes d’épargne. « Les options de financement du nouveau nucléaire sont à l’étude, sans qu’aucune orientation n’ait été arbitrée à ce stade », temporise le ministère de la Transition énergétique auprès de l’AFP.

Dévoilée il y a un an, la feuille de route d’Emmanuel Macron prévoit la construction de six réacteurs de nouvelle génération EPR2, avec une option pour huit supplémentaires. Le montant du devis pour ces chantiers ? Pas moins de 51,7 milliards d’euros (hors coûts de financement), avec un petit bonus de 4,6 milliards en cas de difficulté de mise en œuvre.

Avec ces 375 milliards d’euros à la fin de l’année 2022, l’épargne totale concentrée dans les 55 millions de livrets A que possèdent les Français apparaît donc comme la manne financière rêvée. Cet encours est majoritairement piloté par la Caisse des dépôts, qui peut le prêter sur de longues périodes allant jusqu’à soixante ans. Pour l’heure, le livret A sert au financement des logements sociaux, et plus largement les grands projets d’infrastructures.

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Auteur: Reporterre