Les manchots du Cap pourraient disparaître d’ici 2035 : comment les sauver

En octobre 2024, le pingouin d’Afrique est devenu la première espèce de manchot au monde à être inscrite sur la liste des espèces en danger critique d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Il s’agit d’un triste record pour le seul manchot d’Afrique, qui est au bord de l’extinction.

Comment en est-on arrivé là ? Les manchots du Cap (Spheniscus demersus) ne se trouvent qu’en Namibie et en Afrique du Sud. Leur population diminue depuis les années 1800. À cette époque, ils étaient brûlés dans les chaudières des navires, leurs œufs étaient récoltés et consommés comme un mets délicat, et leurs nids étaient détruits par les récolteurs de guanos à la recherche d’une riche source d’engrais.

Ces activités ne sont heureusement plus autorisées. Les manchots du Cap sont protégés par la loi sur la protection des oiseaux de mer et des phoques d’Afrique du Sud depuis 1973 (et plus récemment par le Règlement relatif aux espèces marines menacées ou protégées depuis 2017).

Ces lois et règlements interdisent la capture de manchots ou de leurs œufs, ainsi que toute atteinte intentionnelle à ces animaux. Les engrais n’utilisent plus de guano (excréments d’oiseaux marins). En revanche, le manque de proies (petits poissons pélagiques, tels comme les sardines et les anchois) est devenu le principal problème des manchots à partir du début des années 2000.

Les impacts du changement climatique sur la distribution et l’abondance de leur nourriture, ainsi que la concurrence avec les pêcheries industrielles, ont contribué à une réduction de 70 % de la population de ce manchot entre 2000 et 2024.

Nous sommes un groupe de scientifiques issus d’universités et d’organisations non gouvernementales qui, depuis des années, travaillons sur des solutions pour sauver le manchot du Cap. Aujourd’hui, si le gouvernement sud-africain ne prend pas des mesures urgentes pour protéger cette espèce, il est…

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Auteur: Lorien Pichegru, Adjunct professor, Nelson Mandela University