Les marchés financiers restent les gagnants de la crise économique et sanitaire

Le niveau d’anxiété général augmente. Notre santé mentale collective se dégrade. Les faillites s’accélèrent, à commencer par les petits commerces et les petites entreprises. Les conditions d’existence sont de plus en plus difficiles et la misère se répand dans les pays les plus riches telle une gangrène. Les soignant.e.s sont toujours aussi méprisé.e.s et pourtant on n’est pas au bout de la pandémie. La violence d’État, elle, est à son comble. Alors on se dit « 2020, vivement la fin ».

Au début de cette terrible année, les investisseurs aussi plongeaient dans les tréfonds du désespoir. Mais cela n’a pas duré, car il y a eu beaucoup d’aide, de soin et de soutien à l’égard des banques et des marchés financiers, et ce depuis les premiers signes de la pandémie. Alors forcément, la bourse, elle, se porte plutôt bien. Décryptage d’un phénomène de captation des richesses.

Après 2019 qui fut l’une de leurs meilleures années, les marchés ont commencé 2020 par une plongée dans l’angoisse. En janvier, la production chinoise s’arrête net, et c’est bientôt le monde entier qui suit. On ne sait pas combien de temps cela va durer, alors qu’en sera-t-il des profits des entreprises et des dividendes ?

C’est trop de suspense et les investisseurs n’aiment pas le suspense : ils aiment les événements prévisibles (et des règles du jeu favorables et stables). Or l’arrêt de la machine, c’est l’entrée dans l’inconnu. La panique monte. « Le virus chinois fait vaciller les marchés » : dans le doute, et de peur de voir leurs actions perdre trop de valeur, les investisseurs vendent et enclenchent leur prophétie auto-réalisatrice : les ventes en masse font baisser le cours des actions, on vend encore, les cours baissent encore.

Gouvernants et banques centrales prennent rapidement la mesure des choses : dès la mi-mars, « la Banque centrale européenne blinde son bazooka…

Auteur: Aline Fares
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