Les Marseillais se mobilisent pour nettoyer leurs plages

Marseille (Bouches-du-Rhône), reportage

Après la grève, la pluie, voilà le mistral. Sur la plage de l’Huveaune, au bout de l’avenue du Prado, des dizaines de Marseillais pliés en deux face au vent ramassent les milliers de déchets accumulés sur les plages depuis le début de semaine. Dans la nuit du dimanche 3 octobre, il a plu en quelques heures l’équivalent de deux mois de précipitations. L’Huveaune, le fleuve qui se jette ici, est sorti de son lit, emportant sur son passage des tonnes de déchets qui ont fini leur course dans la mer Méditerranée. Un événement climatique exceptionnel, intervenu en pleine grève des éboueurs.

Depuis le 24 septembre, les éboueurs des quatre-vingt-douze communes de la métropole Aix-Marseille-Provence sont en grève. Ils dénoncent l’annonce par la Métropole de sa volonté d’appliquer la loi de transformation de la fonction publique votée en 2019, qui impose l’application des 35 heures au 1er janvier 2022 pour tous les fonctionnaires. Après un accord trouvé entre la Métropole et Force ouvrière/FSU le 1er octobre dernier, les Marseillais pensaient la grève terminée. Sauf que les syndicats CGT et UNSA, mécontents d’avoir été écartés des négociations, maintenaient l’appel à la grève. Une semaine après, force est de constater que les trottoirs de Marseille débordent toujours d’ordures. Devant un tel chaos, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône a ordonné mercredi soir la réquisition du personnel pour une durée de trois jours afin de nettoyer les rues.

Toujours est-il que ces milliers de sacs-poubelle non ramassés se sont ajoutés aux déchets habituels rejetés lors de chaque nouvel épisode de pluie. La quantité de déchets amoncelés sur les plages est inédite. Sur les réseaux sociaux, les photos de milliers de canettes, bouteilles et autres rejets sur les plages ont marqué les esprits.

« Ça a été viscéral, je devais faire quelque chose »

Face à ces images, ils ont été nombreux à répondre à l’appel de l’association 1 Déchet par jour ce mercredi soir. Le matin même, plusieurs centaines de personnes avaient ramassé le plus gros des ordures avec l’association Clean My Calanques. Désormais, ce sont les déchets les plus petits qui doivent être…

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Auteur: Marius Rivière Reporterre