Les maths pour les garçons, le français pour les filles ? Comment les stéréotypes de genre se perpétuent à l’école

Les stéréotypes de genre s’invitent-ils dans les préférences scolaires des élèves français ? Une étude conduite en 2005 montrait qu’ils orientaient fortement les perceptions que les élèves de CM2 (10-11 ans) ont des disciplines scolaires. Ainsi, les garçons avaient tendance à valoriser les cours de mathématiques et d’éducation physique et sportive, alors que les filles valorisaient les cours de français et les travaux de lecture et d’expression écrite. Comment les choses ont-elles évolué depuis ?



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Si les textes de l’Éducation nationale promeuvent l’égalité des genres, ils restent peu contraignants et n’engagent pas à des actions concrètes au niveau de l’école et de la formation des enseignants. La publication de rapports annuels sur la réussite des filles et des garçons et celle du travail de Xavier Gauchard sur les enjeux et leviers liés aux inégalités laissent à penser que cette tendance à l’immobilité pourrait se renverser, dans un contexte de prise de conscience globale sur les stéréotypes de genre.

Stéréotypes de genre et choix d’orientation scolaire

Sur les réseaux sociaux, plusieurs mouvements d’ampleur ont émergé, avec notamment #MeToo, sensibilisant la population à la discrimination et à l’injustice sociale. Des études sur l’impact de ce mouvement menées en Argentine, en Australie et aux États-Unis révèlent que le mouvement a offert une tribune aux voix des femmes et à l’organisation de regroupements féministes.

D’autre part, au niveau de la recherche en éducation, de plus en plus d’études menées tentent d’expliquer pourquoi, bien que les filles réussissent mieux à l’école, elles se retrouvent dans les filières moins prestigieuses à l’université. En effet, les jeunes femmes choisissent majoritairement des domaines…

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Auteur: Margault Sacré, Docteure en sciences psychologiques et de l’éducation, Université Clermont Auvergne (UCA)