Des études suggèrent une tendance à la surconfiance des médecins dans leurs prises de décisions, tout en soulignant leurs capacités à distinguer les décisions correctes de celles qui sont erronées.
Pour faire face à la complexité du monde en dépit de nos contraintes cognitives (comme les limites de notre attention, perception, raisonnement, ou encore mémoire), une capacité peut s’avérer essentielle : la métacognition, qui correspond à notre aptitude à nous pencher sur nos pensées, à évaluer et analyser notre propre comportement.
À quoi ça sert ? De solides capacités métacognitives sont très utiles dans de très nombreuses circonstances, puisqu’une auto-évaluation fiable de notre comportement peut ensuite nous permettre de le réguler en conséquence. Cela peut par exemple favoriser l’apprentissage : tant que l’on considère qu’on ne maîtrise pas suffisamment une connaissance ou une compétence, nous continuons à nous entraîner pour nous améliorer.
Dans certains cas, l’usage de la métacognition peut aussi nous aider à prévenir la survenue d’actions peu adaptées, voire à éviter des erreurs. Pour ma part, je me connais : je sais pertinemment que si j’oublie ma liste de courses, je ne saurai pas quoi mettre dans mon panier au marché, et que si je m’y rends avant le repas en ayant faim, mes choix risquent d’être beaucoup moins raisonnables…
Les capacités métacognitives des médecins
Le milieu médical, en particulier, est un cadre professionnel marqué par des facteurs environnementaux comme l’urgence, le stress, la charge cognitive ou émotionnelle, la fatigue… qui peuvent influencer la prise de décision clinique. Les capacités métacognitives des médecins peuvent ainsi leur permettre de réaliser qu’ils ou elles ont besoin d’effectuer des examens complémentaires ou de s’appuyer sur l’avis de collègues pour poser un diagnostic ou décider d’une stratégie…
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Auteur: Camille Lakhlifi, Docteure en sciences cognitives, Université Paris Cité