Les méga-bassines sont-elles des solutions viables face aux sécheresses ?

Les méga-bassines sont sous les feux des projecteurs. L’année 2022 est marquée par une sécheresse sévère, avec plus de 70 départements où des arrêtés de restrictions d’usage ont été pris à un « niveau de crise », et des estimations d’un état hydrique des sols au plus bas depuis 1958 en moyenne sur la France.

Si cette situation est exceptionnelle, beaucoup ont l’impression que ce phénomène de sécheresse est récurrent. Quel est l’impact de la crise climatique sur ces événements ? Comment s’y adapter ? En quoi les retenues et méga-bassines peuvent être une solution ? 

Sécheresse et sécheresse sévère

La sécheresse est souvent ressentie à travers ses effets : pas assez d’eau pour arroser sa pelouse, remplir sa piscine, mais aussi pour refroidir les centrales nucléaires ou irriguer les cultures. Cependant, en hydrologie, on définit la sécheresse comme un niveau de la ressource en eau qui se produit rarement, en général, pas plus d’une fois tous les 10 ans. Il y a plusieurs expressions de la sécheresse : de faibles niveaux d’eau dans les sols, dans les rivières et/ou dans les nappes, causés par un déficit de précipitations et/ou à des vagues de chaleur (air chaud et sec), qui s’accompagnent d’une évapotranspiration importante.

Toutes les sécheresses affectent les milieux naturels, avec la mortalité de la faune et de la flore. Les sécheresses les plus sévères, c’est-à-dire d’une forte intensité (déficit de la ressource important), impliquent des restrictions d’usages et peuvent conduire à des ruptures d’alimentation en eau potable, y compris au robinet.

Quid des futures sécheresses sévères avec la crise climatique ?

L’année 2022 a permis une prise de conscience de l’impact catastrophique des sécheresses, qui seront plus fréquentes dans les décennies à venir. La crise climatique, due aux émissions anthropiques de gaz à effet de serre, modifie, en effet, à la fois la répartition mondiale des précipitations et la part des précipitations qui s’évapore, conduisant à des zones plus humides ou plus sèches (Figure 1).

Figure 1 Principales évolutions du cycle de l’eau causées par le changement climatique : les flèches indiquent les principaux mouvements, en bleu les zones qui s’humidifient,  en rouge, celles qui s’assèchent, en rouge foncé, assèchement plus sévère.  Figure issue du4e rapport du GIEC, chapitre 12.

Le pourtour méditerranéen et la région autour du Golfe du Mexique sont les régions qui vont être les plus marquées par les déficits…

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Auteur: Bon Pote