En s’en prenant personnellement à Patrick Cohen qui l’interrogeait sur ses affaires judiciaires, la Ministre de la Culture Rachida Dati poursuit une méthode déjà éprouvée consistant à menacer et insulter les médias et journalistes qui lui déplaisent. Une stratégie de défense bancale qui démontre surtout les contradictions et la vulnérabilité de la ministre de la Culture …
Invitée sur France 5 ce mercredi 18 juin, la ministre de la Culture a lourdement tancé le journaliste de France Inter qui l’interrogeait sur ses liens avec GDF Suez, rappelant qu’il faisait lui-même l’objet d’une enquête de «Mediapart» pour harcèlement. Un article signé Charles Delouche-Bertolasi publié dans Libération du 18 juin 2025 …
Le 5 juin, une enquête conjointe menée par le Nouvel Observateur et Complément d’enquête a affirmé que la ministre avait perçu 299 000 euros d’honoraires de la part de l’entreprise gazière, documents à l’appui. La ministre de la Culture, par ailleurs mise en examen pour corruption passive dans l’affaire Carlos Ghosn, a toujours récusé tout lien contractuel avec le groupe gazier français, rebaptisé Engie en 2015, et nié mordicus tout conflit d’intérêts.
«Ce sont des honoraires qui ont été trouvés dans une comptabilité […]. Tout ça a été scanné. Je n’ai jamais vu un avocat au noir, des factures au noir, une comptabilité au noir. Tout ça est connu, déclaré et a été tout à fait validé», s’est justifié dans un premier temps la ministre de la Culture sur le plateau de France 5, multipliant les arguments pour faire preuve de sa bonne foi. «Je n’ai jamais eu ni de redressement fiscal ni de problème fiscal ni financier. Tout ça a été déclaré», martèle-t-elle face à Patrick Cohen.
Des honoraires «validés par le Parlement européen ?» relance le journaliste, la mine circonspecte. C’est la goutte de trop pour Rachida Dati. Pendant qu’un dîner gourmet se…
Auteur: Claude Morizur