« Les meurtres racistes actuels sont le prolongement du chemin intellectuel de l’AFO »

Après l’avoir appris dans la presse, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) s’est constituée partie civile la veille du procès des 16 membres du groupe Action des forces opérationnelles (AFO) pour association de malfaiteurs terroriste. Au cours des audiences, trois avocats ont représenté l’association : Marianne Ansart, Pierre Brunisso et Mohamed Jaite. Ce dernier revient pour Politis sur l’importance des parties civiles dans ce procès notamment dans un contexte de montée de l’extrême droite.


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Pourquoi la LDH a-t-elle décidé de se constituer partie civile dans ce procès ?

Me Mohame Jaite : On constate une augmentation des passages à l’acte de personnes endoctrinées, islamophobes, qui véhiculent sans complexe l’idéologie de l’extrême droite, telles que le « grand remplacement ». Notre présence vise à porter la parole d’une association de défense des droits de l’homme axée sur l’État de droit, le respect des libertés, le respect de l’égalité. Ça permet aussi et surtout de porter la parole des victimes qui sont ciblées par ces actes, pour qu’elles aient une présence effective à l’audience, en quelque sorte.

Médine a été attaqué par au moins trois avocats, qui ont tenté de le délégitimer.

Après la LDH, l’association Musulmans de France et le Conseil des mosquées du Rhône et le rappeur Médine se sont portés partie civile au cours de l’audience. Les avocats de la défense ont plaidé leur irrecevabilité. Cette question sera jugée au moment du délibéré. Qu’est ce que ça révèle selon vous ?

Déjà, les parties civiles ont le droit de se constituer à tout moment jusqu’aux réquisitions du…

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Auteur: Pauline Migevant