L’UNEF ne cesse d’être la cible de mauvais procès fomentés par la droite et l’extrême-droite, le gouvernement y compris. Pour y voir plus clair dans cette tentative de disqualification de l’un des principaux syndicats étudiants, notre journaliste Nadiya Lazzouni décrypte les griefs dont l’UNEF fait l’objet.
« Bras armé de l’islamogauchisme », « fascisme », « séparatisme », « apartheid ». Une nouvelle offensive est lancée à droite et l’extrême droite, en passant par la majorité, contre l’UNEF. En effet, l’association est, de manière cyclique, la cible privilégiée d’invectives et de mauvais procès.
Au début du mois de mars, l’UNEF est accusée d’avoir placé « une cible dans le dos » de professeurs de l’IEP de Grenoble. Le bureau local du syndicat étudiant a publié sur son compte twitter une photo dévoilant des collages nominatifs, dénonçant l’islamophobie de deux enseignants.
Des affichages rapidement retirés mais plusieurs fois relayés sur les réseaux sociaux qui ont fait craindre un passage à l’acte à l’image de l’assassinat de Samuel Paty. Face au tollé, la section grenobloise de l’UNEF a supprimé son post et les représentants nationaux ont publié un communiqué condamnant toute haine et tout lynchage public.
Les rancunes de la classe politique à l’égard de l’UNEF sont plus anciennes et remontent déjà à mai 2018 lorsque la France découvrait le visage de Maryam Pougetoux.
Cette fois, c’est sur Mélanie Luce, la présidente de l’UNEF, que se posent tous les regards inquisiteurs. On lui reproche la tenue de réunions en non-mixité au sein de l’UNEF.
Derrière les attaques contre le syndicat étudiant de gauche, c’est la dérive autoritaire et antidémocratique de l’État qui se poursuit.
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Auteur: Le Média