Les militants des quartiers populaires sacrifiés pour l'union de la gauche ?

Les candidatures des quartiers populaires aux législatives auraient-elles été sacrifiées sur l’autel de l’union de la gauche ? L’accusation n’est pas nouvelle : quelques semaines après les résultats du premier tour de la présidentielle, certains s’inquiétaient déjà d’un manque de diversité dans les investitures.

Parmi eux, deux écologistes, Steevy Gustave et Sami Adili, ont écrit une tribune dont Le Parisien a publié des extraits : « Nous élu-e-s des territoires […] refusons d’être un peu plus invisibilisé-e-s par des parachutages qui n’ont aucun sens pour les électeurs et électrices. » Steevy Gustave, conseiller municipal à Brétigny-sur-Orge (Essonne), se savait déjà investi par la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) dans la troisième circonscription du département (Dourdan-Brétigny) lorsqu’il a lancé cet appel. Loin d’être une revanche, ce texte résonne plutôt comme une alerte. « Les quartiers populaires se sont vraiment mobilisés aux dernières élections. Il ne faudrait pas qu’ils soient sacrifiés une nouvelle fois, explique-t-il à Reporterre. D’autant que nous sommes souvent en première ligne face aux haineux. C’est nous qui tenons les digues, alors on ne veut plus être seulement des fantassins, on veut devenir des généraux. »

Son acolyte Sami Adili s’est en revanche fait ravir la septième circonscription de l’Essonne dans laquelle Europe Écologie-Les Verts (EELV) l’avait désigné comme candidat, au profit de Claire Lejeune, membre de l’Union populaire. « Je souhaite qu’elle remporte l’élection. Mais il est dommage qu’elle vienne effacer la candidature d’une personne racisée, il y en a déjà tellement peu », déplore-t-il. De son côté, Claire Lejeune assure qu’elle n’a pas été désignée à sa place : « Au moment des négociations, cette circonscription a été donnée à l’Union populaire. C’est ensuite que j’ai été investie. Mais les Verts auraient pu décider que la candidature de Sami Adili était une priorité. »

Au-delà d’une question de personnes et d’égo, ce manque de représentativité est symptomatique d’un problème politique plus…

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Auteur: Laury-Anne Cholez Reporterre