Les multinationales de l’élevage industriel sur-financées par la Banque mondiale

Avec 14,5% des émissions de gaz à effets de serre à l’échelle mondiale, l’élevage industriel est l’un des secteurs les plus néfastes pour l’environnement. Outre la pollution de l’air, cette activité est également synonyme de déforestation, de cruauté animale, de dégradation des eaux et d’exploitation des agriculteurs. Aujourd’hui, tous les experts s’accordent pour dire que la production industrielle de viande et de produits animaux doit baisser drastiquement pour affronter sérieusement la crise écologique. Une enquête du Bureau odef Investigative Journalism révèle pourtant que les principales banques de développement du monde ignorent délibérément ces appels. Au total, la BERD et l’IFC ont ainsi versé pas moins de 2,3 milliards d’euros à l’industrie de la viande et des produits laitiers sur la dernière décennie…

À l’heure actuelle, 75 % des terres agricoles du monde sont consacrées à l’élevage du bétail et à la culture de leur nourriture. Autant dire qu’une majorité écrasante des surfaces cultivables sont utilisées pour nourrir des animaux plutôt que des hommes. La surproduction de viande et la place démesurée qu’elle occupe dans le régime alimentaire des populations les plus favorisées du globe exercent une pression dramatique sur l’environnement, qui déstabilise les écosystèmes à travers le monde.

Des ravages à plusieurs niveaux

La cruauté animale, inévitable dans des structures qui placent la productivité et la rentabilité au-delà de toute autre considération, devrait à elle-seule suffire à engendrer un changement de mentalités et de pratiques qui mèneraient à terme à l’arrêt du modèle industriel dominant. Mais d’autres arguments viennent appuyer cette nécessité, à commencer par l’impact de l’élevage industriel sur l’atmosphère. À l’échelle mondiale, il représente aujourd’hui près de 15% des émissions de gaz à effet de serre, soit autant que…

Auteur: Mr Mondialisation
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