Les municipaux montpelliérains choqués et mobilisés après les agressions dans les écoles

Rassemblements des agents municipaux devant la mairie de Montpellier ce lundi 6 décembre

Les faits de violence survenus la semaine dernière ont marqué des communautés professionnelles déjà écœurées par la réforme de leur temps de travail.

A 10 heures ce lundi matin sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Montpellier, Julie et Marie sont les deux premières agentes municipales qu’on croise pour le rassemblement qui est convoqué à cet endroit. Ce sont toutes les deux des ATSEM, agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles. Une grande majorité des établissements scolaires et crèches de la ville a été affectée par la journée de débrayage à l’appel des syndicats UNSA, FO et CGT des territoriaux. Le personnel municipal périscolaire, tout particulièrement les ATSEM, a adhéré à une action en solidarité aux victimes des deux agressions récemment survenues à l’intérieur même de deux établissements de la ville, à La Martelle et La Croix d’Argent.

C’est bien pour ça que Julie et Marie ont effectué le déplacement jusque devant la mairie. Mais aussi parce que « nous devons travailler plus pour ne pas gagner plus ». Cela découle d’une réforme nationale qui a aligné le temps de travail de ces territoriaux sur celui des autres fonctionnaires. « A Montpellier, Mickaël Delafosse explique qu’il n’y est pour rien, contraint d’appliquer cette règle nationale. Mais il fait partie de l’équipe de campagne d’Anne Hidalgo. Laquelle, en tant que maire de Paris, a refusé de mettre cette règle en application ! » relèvent Julie et Marie, l’ironie amère.

Leur temps de travail s’en trouve rallongé de soixante-dix heures dans l’année – deux semaines complètes, tout de même. Mais c’est surtout la manière dont la chose s’applique, qui les accable : « On nous a rajouté le suivi des enfants en fin de journée, dans l’attente des familles qui viennent les récupérer. Auparavant, cela était confié à des animateurs. Pour nous, cette tâche supplémentaire vient au bout d’une journée de dix heures de présence avec les enfants, quand déjà on n’en peut plus ».

D’où le sentiment de « ne pas être écoutées, d’être méprisées ». Plus globalement, « même les parents n’ont pas idée de ce qu’est notre métier ». Les ATSEM, en général des femmes, font-elles aussi partie des invisibles, essentielles pour faire tourner le système, mais aussi des moins valorisées : « Dès 7h40 nous sommes là pour…

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Auteur: Le Poing