Les nouvelles lignes directrices sur le cancer du sein, qui déconseillent le dépistage chez les femmes de 40 ans, sont-elles mal fondées ?

Malgré l’augmentation rapide du taux de cancer du sein chez les jeunes femmes et les preuves irréfutables de l’efficacité et de la rentabilité du dépistage, le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs préconise de ne pas procéder à un dépistage systématique chez les femmes âgées de 40 à 49 ans.

Cette décision nous laisse perplexes et nous semble dangereuse, puisque la détection précoce est un élément essentiel de la lutte contre le cancer du sein.

La Société canadienne du cancer et le United States Preventive Services Task Force ont déjà modifié leurs recommandations pour le dépistage du cancer du sein, et la plupart des gouvernements provinciaux au Canada ont instauré ou se sont engagés à instaurer le dépistage à partir de 40 ans.

Pourtant, la conclusion du Groupe d’étude canadien paraissait courue d’avance, sa direction ayant exprimé des réticences à changer les lignes directrices avant même le début du processus de réflexion.

Cette opinion a été renforcée par une publication récente de Médecin de famille canadien, dans laquelle les membres du Groupe réfutent l’efficacité du dépistage et l’évolution des traitements.

Mettre l’accent sur les effets néfastes et de vieilles données

Le Groupe d’étude insiste de manière disproportionnée sur les aspects négatifs du dépistage, tels que le surdiagnostic (diagnostic d’un cancer qui n’aurait jamais causé de problèmes à un individu au cours de sa vie) et l’anxiété liée aux rappels suite aux résultats d’imagerie, tout en minimisant les avantages indéniables de la détection précoce qui permet de sauver des vies et de réduire les souffrances.

Le ministre de la Santé, Mark Holland, s’entretient avec des journalistes au sujet des recommandations du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs en matière de dépistage du cancer du sein, à…

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Auteur: Anna N. Wilkinson, Associate Professor and Family Doctor, GP Oncologist, L’Université d’Ottawa/University of Ottawa