Les ONG exhortent le gouvernement français à s’opposer à l’exploitation minière des fonds marins

De Lisbonne à Kingston, la France doit passer de la parole aux actes !

Le 30 juin dernier Emmanuel Macron déclarait à Lisbonne, à la conférence des Nations unies pour les océans : « Je pense que nous devons élaborer un cadre légal pour mettre un coup d’arrêt à l’exploitation minière des fonds en haute mer et ne pas autoriser de nouvelles activités qui mettraient en danger les écosystèmes océaniques ». A quelques jours de la réunion du Conseil de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) à Kingston, en Jamaïque, il est temps pour le gouvernement français de transformer cette déclaration sur la scène internationale en actes et de tout faire pour que l’exploitation industrielle des fonds marins ne puisse pas commencer dès juillet 2023. Il y a urgence à agir et à ce que le gouvernement porte avec détermination des positions claires et cohérentes avec cet engagement à s’opposer à l’exploitation des fonds marins.

En juin 2021, l’entreprise minière canadienne The Metals Company (TMC) et l’État insulaire de Nauru ont lancé un compte à rebours de deux ans à l’AIFM pour achever l’adoption des règles, règlements et procédures nécessaires afin d’ouvrir la voie à la délivrance des permis d’exploitation des grands fonds marins. Il ne reste plus que neuf mois avant cette date butoir. Depuis lors, le Conseil de l’AIFM a adopté un plan de travail accéléré afin de tenter d’achever et d’adopter ces règlements d’exploitation d’ici juillet 2023. Des négociations portant sur le projet de règlement pour les futures licences d’exploitation minière en eaux profondes sont en cours et vont se prolonger du 31 octobre au 11 novembre, lors de la réunion du Conseil de l’AIFM à Kingston. L’urgence de la situation est également renforcée par la délivrance en septembre dernier d’un permis « test » autorisant TMC à extraire 3600 tonnes de métaux dans la zone Clarion Clipperton, au cœur de l’océan Pacifique. A l’heure actuelle, son navire le Hidden Gem est en opération de test d’extraction minière dans cette zone.

La France co-organise la prochaine Conférence des Nations Unies sur les océans qui aura lieu en 2025. Dans cette perspective, elle se doit d’être à l ’avant-garde de la protection de l’Océan et des écosystèmes marins. Nous attendons de la France lors de la réunion du Conseil de l’AIFM la concrétisation politique de la déclaration de Lisbonne, par des positionnements clairs et cohérents. 

Nous demandons donc au…

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Auteur: Greenpeace France