Une vie de misère et de souffrance. Voilà ce qui attend Wikie et Keijo, les deux dernières orques du Marineland d’Antibes, si elles sont transférées au Japon, alerte l’une des plus éminentes spécialistes de l’espèce, Ingrid Visser, dans un rapport publié le 17 juin.
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La biologiste néo-zélandaise s’est rendue début juin dans le parc animalier marin Kobe Suma Sea World, au sud-est de l’archipel. Ce zoo flambant neuf fait partie des options actuellement sur la table pour accueillir Wikie et Keijo qui, en raison de l’interdiction prochaine de la détention et des spectacles de cétacés dans l’Hexagone, devront bientôt quitter leur bassin. Leurs conditions de vie au Japon risquent cependant d’être encore pires qu’en France, prévient Ingrid Visser.
Maltraitance, gencives percées, stress…
Première découverte préoccupante : la taille des bassins. Le Kobe Suma Sea World dispose de 4 piscines pour les orques, dont 1 consacrée aux soins médicaux. La plus longue et profonde, dédiée aux représentations, est encore plus petite que celle du Marineland d’Antibes (qui ne mesurait déjà que 64 mètres de long pour 11 mètres de profondeur). Au Japon, Wikie et Keijo n’auraient plus qu’un bassin de 40 mètres de long — soit environ huit fois la longueur d’une orque — pour 6,5 mètres de profondeur. « C’est un gros problème », déplore Ingrid Visser, contactée par Reporterre.
À l’état sauvage, les orques peuvent parcourir plus de 100 kilomètres en une seule journée ; elles plongent régulièrement jusqu’à 500 mètres de profondeur, voire, dans certains cas, jusqu’à 1 kilomètre sous la surface. Les contraindre à vivre dans un espace aussi rabougri revient, selon la chercheuse, à de la « maltraitance ».
Autre motif d’inquiétude : l’absence d’ombre. Tous les bâtiments situés à…
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Auteur: Hortense Chauvin