Les palettiseurs, des machines dangereuses presque pas contrôlées

Anthony Courtais est mort à 47 ans, en 2017, à cause d’un palettiseur. Son employeur, l’entreprise agroindustrielle Terrena, vient d’être condamnée, le 22 mai dernier, pour cet accident du travail. Anthony n’est pas le seul à avoir perdu la vie dans un palettiseur, cette machine qui permet d’empiler des produits sur des palettes.

Quatre ans plus tôt, le 11 juillet 2013 à l’usine CCPA de Janzé (un regroupement de coopératives auquel appartient le groupe coopératif agroalimentaire Terrena), Fabrice Hersant a lui aussi été écrasé par cette machine, mais de l’autre côté, entre la plaque de l’ascenseur et le haut de l’engin.

Comme Anthony Courtais, il est entré dans la machine pour des raisons qui n’ont pas été élucidées. Mais le nettoyage de l’engin, où était tombé une partie de la marchandise ensachée, fait partie des hypothèses avancées. « L’enquête a révélé que le système de sécurité pour empêcher l’accès accidentel dans le palettiseur n’était pas efficient dans tous les cas de figure », avait conclu un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) extraordinaire, quelques mois après le drame.

Des accidents terrifiants

Depuis le début des années 1990, selon un recensement non-exhaustif de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), au moins neuf personnes sont mortes dans des palettiseurs en France. Beaucoup d’autres ont été estropiées à vie et complètement traumatisées par de terrifiants accidents, lors desquels iels se retrouvent avec la tête coincée, les jambes écrasées ou le torse enfoncé. Les blessures occasionnées, quand elles ne provoquent pas la mort des ouvrierères, sont très graves : membres sectionnés, fractures au niveau du bassin, du crâne, de la mâchoire ou de la colonne vertébrale…

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Auteur: Nolwenn Weiler